La peinture numérique

 

 

 

Peinture numérique - Quésako ?

Vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir !

La peinture numérique (digital painting) consiste à utiliser une tablette graphique et un stylet pour dessiner ou peindre à l'écran "comme" avec un média traditionnel.

La surface de la tablette correspond à la surface de l'écran et le déplacement du stylet sur la zone sensible de la tablette entraîne un déplacement du curseur à l'écran.
L'ordinateur ne remplace pas l'artiste et ne fait rien tout seul. C'est juste un outil qui s'ajoute aux techniques traditionnelles.

Les stylets sont sensibles à la pression et à l'inclinaison, ce qui permet d'obtenir un rendu comparable à l'utilisation d'un crayon, d'un feutre ou d'un pinceau. La grosse différence par rapport aux techniques traditionnelles, c'est que, contrairement au papier ou à la toile, la surface de la tablette est lisse. Il existe des pointes de stylet "molles" qui accroche plus à la surface mais elle s'usent plus rapidement et la sensation reste assez différente. Il faut donc prendre l'habitude de cette sensation.

On reproche souvent aux illustrations numériques d'être froides et de manquer de texture.
C'est effectivement souvent le cas quand l'illustrateur maîtrise mal les logiciels et leurs outils ou se contente du minimum. C'est exactement la même chose avec les aquarelles boueuses ; tout est une question de maîtrise (ou pas) des outils et techniques, d'expérience et de savoir faire.

Trois rendus pour un même sujet.
L'utilisation abusive de l'outil "aérographe" (au centre) produit des dessins mous, assez peu esthétiques.

La possibilité de créer ses propres brosses dans Photoshop™ (pour moi) permet de s'approcher d'un rendu plus traditionnel (acrylique ou huile) et un logiciel comme Painter™ permet aussi d'obtenir une multitude de rendus "naturels".

Différents types de brosses dans Photoshop
Au moment de la rédaction de set article, j'ai déjà créé plus de 450 brosses personnalisées

Un des gros avantages de la peinture numérique par rapport aux techniques dites traditionnelles est la possibilité de travailler chaque élément sur des calques séparés. Cette possibilité permet des corrections presque infinies et facilite beaucoup le dessin des détails.

La possibilité d'agrandir les images est également très précieuse pour travailler sur les détails (j'aime les détails ! ;)

 

En revanche, la peinture numérique et les logiciels qui la permettent, sont souvent gourmands en mémoire et demande des ordinateurs "musclés". Ce qui fait de la peinture numérique une technique qui demande un investissement financier important.
D'autre part, les œuvres n'existent qu'en numérique et ne sont visibles que sur un écran tant qu'elles n'ont pas été imprimées. L'impression, bien sûr, engendre des frais supplémentaires mais, en fonction du papier choisi, on peut obtenir de très beaux résultats.

 

En peinture numérique, on travaille sur des images en pixels (en opposition aux images vectorielles effectivement plus froides et réservées aux dessins techniques, à la signalétique ou aux logos) mais l'utilisation des vecteurs ou/et de la 3D en amont est parfois très utile pour la conception d'images complexes.

Dessin en pixels

Dessin vectoriel de construction

 

La peinture numérique peut être rapide (de quelques minutes à moins d'une heure par illustration). On appelle ça le "digital speed painting" (ou speed painting). Dans ce cas, on n'utilise généralement pas les calques. Ces images sont utilisées pour la conception de personnages, d'objets, de décors, d'atmosphères (concept art) et, parfois, pour les story-boards d'animations ou de film. Je les utilise également comme base pour des illustrations plus fouillées (sortes de brouillons numériques) ou pour des prototypes de projets.

Exemple de speed painting (projet de présentoir pour mon travail du bois)

Les images plus travaillées seront plutôt réservées aux livres, affiches, poster, etc. ou aux arrière-plans pour le cinéma (matte painting ou décors numériques) ou les décors d'animations. Les matte paintings (type d'illustration que je ne pratique pas) sont souvent réalisés à partir d'une base photographique.

Mon travail

Depuis quelques années, la plus grande partie de mes illustrations personnelles non techniques, qu’elles soient rapides ou très détaillées, est constituée de peintures numériques. Plusieurs d'entre elles ont été primées lors de concours graphiques.

Mon travail (généralement hyperréaliste), quand il n'est pas directement inspiré par des lectures (le monde de Tolkien, essentiellement), baigne souvent dans l'imaginaire (univers oniriques ou féeriques) ou l'humour. Certaines sont juste descriptives et au premier degré, mais d'autres peuvent avoir plusieurs niveaux de lecture. Dans tous les cas, mes illustrations fourmillent de détails (anecdotiques ou symboliques). J'aime souvent faire référence à la culture et à la mythologie. L'illogisme, l'uchronicité, les paradoxes, les oxymores graphiques, les trompe-l'œil, l'humour se croisent souvent dans mes créations.

Mes illustrations ne racontent pas vraiment une histoire mais en donne à voir un fragment. Un peu comme une fenêtre ouverte sur l'histoire, plus vaste et personnelle, que chaque spectateur sera amené à imaginer ensuite.

Plusieurs de mes illustrations numériques sont proposées à la vente sous forme de cartes, posters, toiles sur châssis et certaines peuvent être imprimées en très grand format sur des bâches (sur demande !)

Le dessous des cartes

Les curieux·ses, trouveront ici la liste de toutes mes illustrations imprimées mais aussi les coulisses, clefs de lecture et anecdotes de beaucoup d'entre-elles.